Jus d’orange et concentré, la pénurie incite les industriels à faire preuve de créativité et à proposer des solutions alternatives
Publié le 30/11/2023
Cette matière première utilisée pour fabriquer le jus d’orange à base de concentrés et les nectars d’orange est devenue quasi introuvable désormais pour tous les acheteurs de la filière des jus. Les cuves sont désormais vides chez une majorité des conditionneurs français.
Et cette situation devrait durer contre toute attente désormais encore un an !
Les raisons expliquant la pénurie il y a quelques mois étaient les suivantes :
- des aléas climatiques en Floride, au Mexique et en Espagne entraînant une réduction drastique de la production de jus d’oranges dans ces pays traditionnellement gros producteurs de jus.
- une pression concentrée sur la production brésilienne, 1er producteur de jus au niveau mondial depuis des années.
Récemment, deux faits majeurs vont rendre la situation encore plus compliquée que prévu :
- les producteurs brésiliens viennent d’informer leurs clients que leur production de jus d’orange concentré sera plus faible qu’attendue. Les récoltes révèlent que les fruits sont gorgés d’eau en raison du phénomène El Nino et des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région de São Paulo. Il faut de ce fait 15.5 tonnes de fruits pour faire une tonne de concentrés lorsqu’il en fallait 11 tonnes en temps ordinaire.
- l’inflation des prix alimentaires observée dans de nombreux pays européens entraîne des modifications des comportements d’achats des consommateurs avec une augmentation de la demande pour les produits à base de concentrés.
Effet domino sur les purs jus
Cette pénurie touche à date essentiellement les concentrés de jus d’orange mais les purs jus sont également impactés par effet domino. On s’attend à un report important de la demande sur ces produits, ce qui sera difficile à assurer par les fournisseurs étant donné le manque de fruits. De fortes pénuries en pur jus d’orange sont attendues cette fin d’année et pourraient perdurer en 2024.
Dans ce contexte, les industriels cherchent et développent des solutions alternatives.
C’est le cas notamment avec Andros qui prépare une nouvelle recette de jus d’orange clémentine dont la disponibilité permettra d’obtenir un tarif maitrisé.
Les fournisseurs distributeurs qu’ils soient spécialistes de l’offre petit déjeuner (Kookabarra, Oc22, Café Folliet) ou généralistes (France Boissons, Pomona PassionFroid, Pomona Episaveurs, Pro à Pro, Transgourmet) travaillent tous à de nouvelles références en mélange d’agrumes ou plus diversifié en orange/pomme, orange/raisin. Ces produits devraient être disponibles début décembre.
Source : UNIJUS